Décrire ce qu’est cet épisode à mes yeux relève de l’impossible.
Je ne pourrai jamais vraiment écrire, dire, ou même partager tout ce que je ressens après l’avoir regardé. C’est une expérience si personnelle, si forte, que mettre des mots dessus semble toujours insuffisant.
Person to Person, comme beaucoup le savent, est mon épisode préféré, et ce, jusqu’à ce 25 novembre 2024. Cet épisode compte énormément pour moi, et le revoir me plonge dans des états que peu d’autres épisodes peuvent provoquer. Il me remplit d’émotions, me bouleverse, me déchire, et parfois même me détruit.
À chaque visionnage, j’ai ce sentiment qu’un poids immense vient de s’abattre sur moi. Aujourd’hui, cet effet a été encore plus intense, sans doute amplifié par le visionnage des 3 épisodes précédents, qui préparent magnifiquement cette conclusion.
L’épisode est un chef-d’œuvre.
C’est incontestable. Une conclusion parfaite, maîtrisée à 100 %. L’écriture est sublime, portée par 3 talents. L’immense Matthew Weiner, accompagné de Jonathan Igla et Carly Wray. Dans cet épisode, Weiner se surpasse, nous offrant le meilleur de lui-même.
Quand je dis que l’épisode me bouleverse, il n’y a ni exagération ni plaisanterie. Chaque appel téléphonique qui ponctue cet épisode est bouleversant, brillant, et profondément significatif. L’acting qui accompagne ces conversations est tout simplement magistral, que ce soit du côté de celui qui appelle ou de celui qui répond. Don, lors des 3 appels, atteint des sommets. Ses dialogues brillent d’une intensité rare, et on sent que Matthew Weiner a été touché par la grâce en écrivant ces scènes.
La conversation entre Betty et Don… C’est d’un tel niveau d’écriture qu’on en reste sans voix. C’est presque inadmissible qu’une telle perfection existe.
La scène qui me touche le plus reste celle du câlin.
Elle fait partie de mes scènes préférées, non pas dans un vague top 100, mais facilement dans mon top 5. À chaque fois, l’émotion monte en moi, et je finis par craquer. Les dialogues, l’acting, et la mise en scène sont d’une beauté déchirante. Cette scène me brise en deux. On ressent une vérité profonde à travers ces mots, et on peut s’y reconnaître à tant de niveaux. Quand les thèmes de l’amour et des autres s’entrelacent ainsi, on ne peut qu’être submergé.
Quand je dis que je ne peux pas décrire ce que je ressens, ce n’est pas une figure de style. Actuellement, j’ai l’impression d’écrire à peine 20 % de ce que je ressens réellement.
Ensuite arrive la scène de conclusion.
Contrairement à d’autres séries, Mad Men ne néglige aucun personnage dans cette ultime scène. Tout est fait avec simplicité, intelligence et une beauté qui force l’admiration.
Enfin, il y a la conclusion de Don.
C’est du grand art. Personnellement, je suis fasciné par la beauté de ce que l’on regarde. Puis arrive un élément final, que seuls ceux qui ont vu la série comprendront.
Cet élément est juste incroyable, la cerise sur le gâteau. Lors de ce troisième visionnage, cet élément m’a totalement bouleversé. Je ne m’attendais pas à être touché à ce point. C’était magnifique, poignant, et rempli de sens, en parfaite harmonie avec l’univers de Mad Men.
En revisitant environ 20 % de la série avec Mathys, j’ai ressenti comme si je quittais à nouveau cet univers, ce qui a renforcé mon appréciation. Je sais que je ne quitte pas réellement Mad Men, car un rewatch intégral m’attend dans très peu de temps. Mais ce soir, c’était une expérience unique, presque irréelle.
Mad Men est une série qui me touche profondément, pour de multiples raisons.
À la fois pour sa qualité en tant que série, mais aussi pour des raisons personnelles. Le personnage de Don Draper, interprété par l’immense Jon Hamm, me bouleverse comme aucun autre personnage de série ou de film. Son écriture est parfaite, et je me reconnais en lui par certains aspects (pas tous, heureusement !).
Que ce soit Don ou d’autres personnages, tant de passages font écho à des éléments que je connais de près ou de loin, ce qui amplifie encore mon attachement. Quand une œuvre / série ou film parvient à faire résonner des éléments de votre propre vie tout en vous touchant profondément, c’est, pour moi, ce qu’il y a de plus beau.
On ne sait jamais quand cela va arriver. Mais le jour où cela vous frappe..il faut rester accroché.
Je ne pensais pas aimer cette série à ce point.
Je m’attendais à l’apprécier comme un spectateur lambda, la trouver grande, certes, mais sans plus. Et pourtant, elle est devenue bien plus que cela.
C’est une série que je n’oublierai jamais, dont je parlerai encore et encore pendant des années. Une œuvre qui fait désormais partie de moi depuis plusieurs mois et à laquelle beaucoup m’associent.
Merci, Mathys, d’avoir découvert cette série avec moi, de l’avoir appréciée et estimée à sa juste valeur.
Je ne sais pas comment clôturer cette review. J’aimerais pouvoir étaler tout l’amour que je ressens pour cette série, et particulièrement pour cet épisode. Mais je pense qu’il vaut mieux s’arrêter ici, pour ne pas alourdir mon texte ou vous fatiguer.
Merci, sincèrement, si vous avez lu jusqu’ici :)